Notre vision du transmédia
L’offre de médiation & les dispositifs
Lors de l’analyse des objectifs et des attentes d’un musée, il est important d’insister sur la variété et la pluralité de son offre de médiation.
Celle-ci s’adresse à l’ensemble des publics (avec un souci particulier à l’égard des visiteurs en famille et des visiteurs en situation de handicap), quel que soit leur niveau de familiarité et de pratique des outils, leur origine géographique, leur âge, leur langue, etc.
De plus, les dispositifs numériques doivent souvent s’insérer dans une panoplie d’outils de médiation existante, chacun avec ses lieux et ses temporalités propres (visites, conférences, ateliers, site web, etc.).
Dès lors, la question se pose d’assurer une lisibilité satisfaisante à cette panoplie. Tous ces dispositifs aident les visiteurs – quel que soit leur degré de familiarité avec les collections et avec les disciplines qui visent à les documenter – à interpréter, à déchiffrer, ce qu’ils ont ou vont avoir sous les yeux.
Une approche transmédiatique
Du point de vue des visiteurs, ces dispositifs de médiation composent un tout qui se doit d’être le plus homogène et complémentaire possible (malgré la stratification souvent complexe des différents projets de médiation menés au fur et à mesure de l’histoire du musée).
C’est justement pour cette raison que nous avons adopté une approche dite : « transmédiatique », approche qui vise à examiner en détails les relations entre médias afin d’éviter les redondances (une application mobile qui répète simplement ce que dit un cartel n’ajoute pas une valeur particulière aux yeux des utilisateurs), de créer des points de passages et des rebonds (entre un cartel développé et une « oeuvre à la loupe ») et de développer un discours qui trouve des points d’appui et des relais d’un média à un autre.
A la navigation transmédiatique des visiteurs (qui se déplacent d’un média à un autre tout au long de la visite) répond une écriture transmédiatique qui anticipe et accompagne ces trajectoires.
En termes d’écriture, cela demande un repérage des points de passage et de jonctions entre médias, la constitution de fils rouges transversaux ainsi qu’une répartition des registres de discours selon les médias (un cartel propose un registre de discours différent de celui d’une application mobile).
Il s’agit de suivre et d’accompagner par l’écriture les déambulations probables des visiteurs d’un média à l’autre. En termes graphiques, cela demande une cohérence sémiotique (grâce à une charte graphique) et des motifs récurrents qui permettent aux visiteurs de reconnaître la continuité des discours ou d’une thématique d’un média à un autre.
La flexibilité qu’une telle approche nécessite est garantie par une administration des contenus facilitée grâce au back office proposé.